
L’énergie, source de développement
Le Mené et Loudéac communauté contribuent activement au développement des énergies renouvelables et bénéficient pleinement des retombées économiques, sociales et environnementales. L’éolien et la filière bois représentent déjà respectivement 42% de la production d’énergie renouvelable sur le territoire. Avec de nouvelles installations de production d’énergie telles que les méthaniseurs, les parcs photovoltaïques, les projets éoliens… nous atteindrons et dépasserons les objectifs prévus par les textes réglementaires avant 2030.
FOCUS SUR…
Parc éolien participatif, le vent est également une ressource pour le territoire
147 habitants du territoire du Mené détiennent ensemble 30% du capital
Une société est créée en 2012 sous forme d’une société par action simplifiée (SAS), Citéol, qui joue le rôle de maître d’ouvrage pour porter le projet du parc éolien participatif des Landes du Mené. Vingt personnes investissent chacun 600 euros. A ce stade de la recherche développement, il s’agit d’un investissement risqué, car le projet n’est qu’en phase d’étude et peut très bien ne pas se réaliser. Le projet passe sans difficulté l’épreuve de l’enquête publique, aucun recours n’est déposé.
Dès lors ses promoteurs n’ont aucune difficulté à regrouper 147 personnes, qui apportent les 30% nécessaires au lancement des travaux : 600.000 euros de fonds propres.
Depuis, la SAS Citéol Mené réunit en son sein une société coopérative la Sicap (société d’intérêt collectif agricole de Pithiviers) qui détient 70% du capital, et les Cigales des Cîmes qui regroupent les 147 familles du territoire du Mené qui ont participé au financement des fonds propres.
L’équivalent de la consommation de 3.000 foyers
Inauguré en 2013, le parc éolien participatif des landes du Mené produit 14,5 millions de Kwh/an, soit l’équivalent de la consommation de 3.000 foyers. La hauteur des sept éoliennes du parc a été limitée à 90 mètres, car elles se situent dans le couloir aérien de Landivisiau.
L’objectif d’autonomie énergétique que s’étaient fixé les élus en 2005 se rapproche, d’autant qu’un nouveau parc de dix éoliennes est en projet. Il sera réalisé avec la même Sicap et fera l’objet également d’un financement participatif
« Je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien, commente le président de la communauté de communes. Trouver une telle somme sur un territoire aussi petit que le nôtre était loin d’être gagné. Finalement, nous avons dû refuser du monde.
Geotexia

L’usine de méthanisation est une unité de valorisation des matières organiques biodégradables située sur la commune-déléguée de Saint-Gilles du Mené. Cet équipement collectif permet de traiter les excédents d’azote des exploitations, des graisses issues des usines agroalimentaires de la région, et des boues de stations des zones industrielles. La capacité totale de traitement est de 75 000 tonnes/an.
Sur le plan énergétique, l’usine permet une production d’énergie importante issue de la transformation des matières organiques. En effet, le biogaz produit est utilisé pour alimenter deux moteurs biogaz produisant entre 13 et 15 millions de kWh/an d’électricité. A cette énergie électrique, viennent s’ajouter la production de 14 400 MWh/an d’énergie thermique. L’une des perspectives d’avenir concernant la chaleur basse température (issue du refroidissement des moteurs) est l’alimentation d’une serre. Sur le plan environnemental, le processus permet d’éviter le rejet de 9 800 tonnes de CO2/an
Huilerie de colza devenue aujourd'hui : Elayon
Sous l’égide de la Cuma Menergol, l’usine créée en 2007 produisait, à partir de graines de colza, de l’huile pour le carburant des tracteurs, de l’huile de table et des tourteaux sous son potentiel. Les trois associés, Gwenolé Després, Louis-Marie Gard et Xavier Gard, étaient alors à la recherche d’un équipement pour leur projet de trituration de graines. Cette opportunité correspondait parfaitement à leurs attentes. Ils se sont donc lancés dans la fabrication d’huile de colza et de tournesol pour la consommation humaine et de tourteaux pour l’alimentation animale. Dans un riche bassin de production breton du colza, l’huilerie de Le Mené/Saint-Gouëno se trouve être un outil industriel au cœur des activités d’élevage et agro-alimentaire. Les fondateurs ont souhaité poursuivre un projet local ancré, dans un territoire investi dans le développement durable et les énergies, non loin du siège social à Rennes. Ils ont pu bénéficier des bons conseils des agriculteurs de la coopérative pour relancer l’activité et utiliser les machines ainsi que d’un accompagnement des services de Loudéac communauté.
Pour l’avenir, Elayon a plusieurs projets en réflexion, notamment l’augmentation de sa capacité de production pour répondre à une demande locale. La Bretagne importe des tourteaux et exporte des graines. C’est dommage de ne pas localiser, en Bretagne, un outil de production, parce qu’il y a vraiment de la matière première pour le faire. L’huilerie du Mené étudie également une filière locale pour certaines variétés de colza afin de développer des partenariats directs avec des agriculteurs pour s’approvisionner pour la prochaine compagne de récolte.