
Lutte contre les nuisibles
Certaines espèces animales sont considérées comme nuisibles lorsqu’elles représentent un danger pour la nature ou pour les êtres humains, en mettant en péril la biodiversité ou en transmettant des maladies, par exemple. Piégeage, destruction des nids... La commune accompagne les particuliers pour lutter contre certains nuisibles.
Lutte contre les frelons asiatiques
Frelon asiatique : qui est-il ?
Apparu en 2004 en France, le frelon asiatique est originaire, comme son nom l’indique, d’Asie continentale (il est notamment très présent en Afghanistan, au Nord de l’Inde, dans la péninsule indochinoise, en Chine, dans les îles indonésiennes et à Hong-Kong). Son vrai nom est Vespa velutina Nigrithorax. Prédateur pour les espèces autochtones, notamment les abeilles, il peut causer des dégâts plus ou moins importants sur la biodiversité locale. Il n’est, cependant, pas plus dangereux et agressif envers l’homme que toute autre guêpe, frelon européen ou abeille.
Le frelon asiatique : un prédateur pour les abeilles
A la différence de son cousin, le frelon européen, le frelon asiatique est un prédateur redoutable pour les colonies d’abeilles domestiques. Ainsi le frelon asiatique est classé au niveau national dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique sur tout le territoire français (arrêté du 26 décembre 2012 relatif au classement dans la liste des dangers sanitaires du frelon asiatique)
Comment différencier le frelon asiatique du frelon européen ?
L’hyménoptère asiatique a des pattes jaunes, une tête et un abdomen noirs avec une extrémité jaune et mesure 3 cm, quand son cousin d’Europe, beaucoup plus grand (4 cm) a les pattes brunes, la tête brun rouge et un abdomen jaune rayé noir.
Une vie de frelon
Le système hiérarchique est simple : les frelons sont répartis en deux catégories socio-professionnelles, les ouvrières et les reines. Les reines se différencient de leurs sujets par leur grande taille (0,5 cm soit une tête de plus !). Leur règne est court mais productif. Chaque reine fonde, de mars au début août, sa propre colonie composée de larves -qui deviendront ouvrières de «première caste» dès le mois de juin- et vers la fin de l’été de mâles et de femelles sexuées, futures reines, qui pourront à leur tour nidifier l’année suivante si elles sont fécondées.
Où habite le frelon asiatique ?
Il existe deux types de nids. Dans un premier temps, la reine fondatrice pond, dans un nid primaire ou pré-nid (d’une petite vingtaine de centimètres avec ouverture par le bas), de 50 à 100 frelons qui bâtiront ensuite le nid secondaire abritant 2 000 à 10 000 frelons mâles et femelles. De forme sphérique, ovale ou piriforme (comme une poire), avec une petite ouverture latérale, les nids secondaires peuvent atteindre 80 cm de diamètre et 120 cm de haut. Comme pour l’insecte lui-même, le nid présente des différences notables avec l’habitat européen (qui est installé dans des cavités de troncs, enterré ou dans le premier tiers du houppier d’un arbre). Le logement asiatique est le plus souvent accroché dans la cime des arbres (à plus de 10m), mais aussi parfois dans les bâtiments ou sous un abri aéré et plus rarement dans des haies.
Comment se protéger ?
Le frelon asiatique est plutôt timide et n’est pas agressif envers l’homme tant qu’il ne se trouve pas à proximité de son nid. Il est important de se tenir à une distance raisonnable des nids (au moins 4 ou 5 mètres) afin qu’ils ne se sentent pas menacés par votre présence. Il est également recommandé de ne pas faire trop de bruit si vous êtes à proximité d’un nid. S’ils se sentent menacés, les frelons asiatiques peuvent procéder à une attaque collective, il est donc important de prendre des précautions lors de la taille d’une haie ou de la destruction d’un nid.
Que faire en cas de nid ?
Dans un cadre étendu du plan de lutte collective contre le frelon asiatique, la FDGDON 22 est chargée sur le territoire du département des Côtes d’Armor d’organiser la destruction systématique des nids de frelons asiatiques sur sollicitation des collectivités, des services de secours ou des particuliers. Loudéac Communauté Bretagne Centre a conventionné en 2020 avec la FDGDON 22 en vue d’assurer, autant que de besoin, la destruction des nids selon un protocole sécurisé sur le plan à la fois sanitaire et environnemental.
Une prise en charge par les collectivités
Afin que la demande d’aide financière soit prise en compte, certaines conditions doivent être respectées :
- la destruction doit concerner uniquement les nids de frelons, il n’y a pas de participation financière pour les nids de guêpes et les frelons européens
- la destruction doit être réalisée entre le 1er avril et le 30 novembre ;
- la destruction doit être réalisée par un désinsectiseur agréé (la liste est disponible en mairie et en mairies déléguées) ;
- la fiche d’intervention complétée (le document est disponible en Mairie), la facture acquittée (mention « facture réglée le….) et votre RIB devront être apportés en Mairie.
Les ragondins
Les ragondins sont des rongeurs semi-aquatiques herbivores, dont le poids peut atteindre 6 kilos. Leur prolifération représente un danger écologique et sanitaire
Originaire d’Amérique du Sud, le ragondin a été introduit en Europe pour la production de sa fourrure. Des populations sauvages se sont ensuite créées. C’est un mammifère végétarien et semi-aquatique qui vit dans les cours d’eau. Il est très prolifique, les femelles pouvant donner naissance à près de 90 individus en deux ans. Les ragondins occasionnent des dégâts aux cultures, fragilisent les ouvrages hydrauliques en creusant des terriers et sont porteurs de la leptospirose, une maladie véhiculée par leur urine et facilement transmissible à l’homme et aux animaux. Ainsi, la commune et la Fédération, départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON), organisent une campagne de limitation des populations de ragondins, avec l’aide précieuse de plusieurs piégeurs bénévoles.
Des pièges sont généralement posés à la fin de l’hiver et au début du printemps.